MIGRASYL

News on migration and asylum from around the region - Nouvelles de la région sur les questions de migration et d'asile

Thursday, December 04, 2014

[FRANCE] Le Monde: En France, des immigrés de plus en plus diplômés

le 1er décembre 2014

« Mobiliser les compétences des migrants au service de la réussite économique » : le titre de la conférence de l’organisation de coopération et de développement économique (OCDE), qui se tient à Paris, lundi 1er et mardi 2 décembre, sonne comme une réponse au 15e congrès du FN. Alors que Jean-Marie Le Pen, président d’honneur du parti, a, ce week-end à Lyon, une nouvelle fois assimilé l’immigration à la cause « la plus importante et la plus essentielle (…) du déclin français », les chercheurs de l’organisation offrent une autre approche et proposent des clés pour que la migration de travail stimule mieux la croissance.

Le portrait-type de l’immigré a changé. Celui qui ne savait pas toujours lire dans sa langue d’origine laisse de plus en plus souvent place à un migrant diplômé de l’université. « Dans les pays de l’OCDE, le nombre de personnes nées à l’étranger ayant un niveau d’éducation élevé a augmenté de 70 % au cours de la dernière décennie, excédant les 31 millions dans la zone », rappelle le rapport Perspective des migrations internationales 2014, publié lundi par l’organisation. Ces 31 millions sont à rapprocher des 115 millions de personnes vivant dans un pays de l’OCDE sans y être nées. En 2013, ce sont 4 millions d’immigrés permanents (avec visas longs séjours) qui se sont installés dans un de ces pays, soit 1,1 % de plus que l’année précédente.


La France, qui se situe désormais, selon la même source, au quatrième rang des pays d’accueil, s’est enrichie de 258 000 nouveaux venus en 2012 (les chiffres 2013 n’ont pas été donnés à l’OCDE). 38 % d’entre eux sont arrivés par regroupement familial, 37 % au bénéfice de la libre circulation européenne, 4,6 % pour raison humanitaire. Si seulement 12,1 % sont entrés avec comme motivation première affichée le travail, ils sont bien plus nombreux à exercer effectivement une activité.