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News on migration and asylum from around the region - Nouvelles de la région sur les questions de migration et d'asile

Monday, December 08, 2014

[ALGERIE] Liberté Algérie: L'escapade mystérieuse des migrants subsahariens

6 décembre 2014

Placés par la police, le 4 novembre dernier, dans le camp de toile familial à Saket, sur la côte ouest de Béjaïa, les migrants, des Nigériens essentiellement, au nombre de 200, ont quasiment tous quitté les lieux.
Les migrants subsahariens ont quitté, par petits groupes, le camp de toile sis à la station balnéaire de Saket. L’escapade s’est poursuivie pendant plusieurs jours, a-t-on confirmé de sources policières. Pourtant, à en croire le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme, il s’agit d’une opération de rapatriement. Mais, officiellement, aucun n’a communiqué sur cette initiative, prévue à l’échelon nationale. Sans doute, les migrants subsahariens avaient eu vent de cette opération dont les médias parlent quasiment quotidiennement et auraient donc préféré devancer les choses.


Placés par la police, le 4 novembre dernier, dans le camp de toile familial à Saket, sur la côte ouest de Béjaïa, les migrants, des Nigériens essentiellement, au nombre de 200, ont quasiment tous quitté les lieux, hormis deux personnes blessées, qui ont été maintenues sur place, a affirmé notre interlocuteur. Il s’agit de personnes blessées lors de l’accident de la circulation survenu quelque temps auparavant au niveau de l’Edimco, l'un des camps d'infortune des Subsahariens.

Un automobiliste, qui avait perdu le contrôle de son véhicule, a foncé droit dans le camp d'infortune des réfugiés subsahariens tuant sur le coup une petite fille et blessant d'autres, qui étaient dans l’une des tentes mises à leur disposition par l’équipe locale du Croissant-Rouge algérien. Cet accident a accéléré d'ailleurs le processus auquel pensait secrètement les autorités, harcelées, il faut le dire, par les actions de solidarité des militants des droits de l'Homme et des membres de la société civile, qui réclamaient une prise en charge de ces hôtes, qui ont fui les guerres, la sécheresse et la faim.

Décision a été prise de les mettre dans le camp de toile de Saket où les conditions d'hygiène, de sécurité sont assurées. Mais il fallait compter avec la détermination de ces migrants, qui avaient un tout autre projet. Ces derniers ont, selon des sources concordantes, essayé de fuir individuellement ou collectivement.