28 Octobre 2014
De manière de plus en plus visible, la ville de Béjaïa et plusieurs centres urbains de l’intérieur de la wilaya sont envahis par des centaines de migrants subsahariens, principalement des femmes et des enfants fuyant la terreur, la famine et la misère qui sévissent depuis quelques années dans leurs pays en guerre.
Ayant ouvert ses frontières pour offrir l’asile aux milliers de réfugiés subsahariens, le pouvoir algérien n’a cependant, visiblement mis en place sur le terrain, aucune politique d’encadrement et encore moins de prise en charge pour faire face à cet afflux incessant de ces migrants africains et syriens qui se retrouvent livrés à eux-mêmes.
La situation dramatique que vivent ces réfugiés subsahariens dans la wilaya de Béjaïa n’a pas manqué de susciter une vive indignation de la société civile locale, qui a décidé, à travers un regroupement observé hier dans la matinée devant le siège de la wilaya, d’interpeller les pouvoirs publics. Initiée par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (Laddh), le comité de solidarité avec les travailleurs de la wilaya de Béjaïa, le collectif des étudiants et des enseignants universitaires de Béjaïa et le Mouvement démocratique et social (MDS), la manifestation de Béjaïa qui a regroupé quelques dizaines de personnes, se veut un cri d’alerte adressé en direction des autorités concernées afin de trouver urgemment une solution à la question des réfugiés, à travers notamment une prise en charge sanitaire et sociale.
