Sur 500 passagers, neuf auraient survécu au naufrage. Deux d’entre eux, des Palestiniens de Gaza repêchés par un porte-conteneur italien, ont témoignéauprès de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), apportant un début d’explication sur le drame.
Leur bateau est parti de Damiette (Egypte), le 6 septembre, à destination de Malte. A bord, des Soudanais, Syriens, Egyptiens et d’autres qui cherchaient à fuir leur pays pour l’Europe. Les passeurs les ont fait changer plusieurs fois d’embarcation avant de se heurter à un refus des migrants, qui craignaient pour leur sécurité à bord du dernier bateau proposé. Alors, les passeurs les auraient délibérément coulés.
D’après l’OIM, si ces informations sont confirmées, il s’agirait d’un « homicide de masse » et « du naufrage le plus grave de ces dernières années ». Encore plus meurtrier que celui qui a coûté la vie à 366 personnes près de Lampedusa, en octobre 2013. Les autorités italiennes ont ouvert une enquête.
Dimanche, un autre bateau a coulé avec 200 passagers à bord au large de Tripoli. La marine libyenne a sauvé 36 personnes.