Photo appartenant au même article - La directrice de l’OIM Tunis lance symboliquement le programme START avec les représentants des associations partenaires sélectionnées. Rached Cherif/LCDA
En abordant uniquement le cas des personnes souhaitant gagner un meilleur revenu que dans leurs pays d’origine, l’OIM véhicule une vision réductrice de la population de migrants irréguliers. Alors même que plusieurs pays ont connu ces dernières années des soulèvements populaires pour plus de liberté, l’organisation omet tous ces migrants qui aspirent à plus de dignité, voire simplement à se soigner ou à plus de sécurité.
Autrement dit, pour cet organisme, la réduction du risque migratoire passe par la création de projets de développement dans les pays de départ et, comme dans le cas de la Tunisie, dans les pays de transit des migrants. De ce fait, l’OIM agit en complément des politiques européennes de sous-traitance de la gestion des flux aux pays du sud de la Méditerranée.
De plus, le déploiement de moyens toujours plus importants aux frontières, comme ceux de l’agence Frontex, gardien de la forteresse Europe, et la politique d’enfermement et de reconduite aux frontières donne des gages aux franges nationalistes de l’électorat sous couvert d’améliorer les secours en mer de migrants cherchant justement à échapper à cette surveillance.