[Photo appartenant au même article - copyright nawaat.org, 20/11/2012]
20.11.2012. Quand on arrive aux abords du camp de Choucha, on voit d’abord, en contre bas sur la droite de la route, des tâches à peine plus claires que le sol du désert. Ce sont les tentes blanches qui abritent les migrants. Le périmètre du camp n’a pas vraiment l’air grillagé, des monticules de sable font office de barrières. Rien ne laisse deviner qu’il y a de la vie par ici.
En se rapprochant on trouve pas très loin de « la porte d’entrée » du camp, au bord de la route, de grandes cabanes montées avec les moyens du bord. Ce sont les cafés du coin, qui accueillent les migrants quand le temps est trop long à l’intérieur de leur tente triste. « ça fait longtemps qu’ils ont ouverts, témoigne un chauffeur de louage, ce sont des familles de Ben Guerdane qui gèrent ça. Il y avait beaucoup de migrants qui travaillaient dedans. Ils vendaient des cigarettes, des cartes téléphoniques, des sandwichs… »
C’est bien connu, les cafés sont des lieux de brassage. Ici c’est encore plus visible qu’ailleurs. Les migrants sont le plus gros de la clientèle, mais les travailleurs des ONGs qui gèrent le camp, les militaires qui assurent la sécurité des lieux ou encore les chauffeurs de louage qui font la navette entre le camp et Ben Guerdane, y passent aussi un peu de temps. Pas de la même façon, pas pour les mêmes raisons. Si les Tunisiens y viennent simplement pour prendre un café ou acheter une bouteille d’eau, les migrants trouvent dans ce lieu une échappatoire essentielle.