Des dizaines de milliers d’employées de maison immigrées étaient victimes d’exploitation économique et de violences physiques et psychologiques et elles ne bénéficiaient pratiquement d’aucune protection de l’État. Beaucoup travaillaient jusqu’à dix-neuf heures par jour, sans aucun jour de congé, et se voyaient refuser une partie, voire la totalité de leur salaire. Bon nombre d’entre elles étaient pratiquement retenues en captivité au domicile de leur employeur. Beaucoup étaient battues par leur employeur et par les représentants des agences de recrutement. Les responsables de tels agissements faisaient rarement l’objet de poursuites ou d’autres sanctions.
En juillet, le Parlement a adopté des modifications au Code du travail aux termes desquelles les employés de maison ne sont plus explicitement exclus de la protection de la loi. Une règlementation spéciale comportant des dispositions sur les conditions de travail des employés de maison étrangers doit être promulguée.
- Une Indonésienne de vingt-deux ans a tenté de se suicider après avoir été agressée sexuellement à deux reprises par son employeur et violée trois fois par le fils de ce dernier. Lorsque l’épouse de l’employeur a appris ce qui s’était passé, elle a battu la jeune femme.
Réfugiés et demandeurs d’asile
La Jordanie accueillait toujours quelque 500 000 réfugiés irakiens, dont la plupart avaient fui leur pays après l’invasion américaine de 2003. Beaucoup n’avaient aucun statut légal car ils ne remplissaient pas les critères stricts pour l’obtention d’un permis de séjour et n’étaient donc pas autorisés à travailler. L’accès à la Jordanie était extrêmement difficile pour les Irakiens qui avaient besoin d’une protection internationale. En mai, le gouvernement a introduit de nouvelles règles de délivrance des visas qui obligent les Irakiens à obtenir un visa dans leur pays avant de pouvoir prétendre à entrer en Jordanie.