Migrants et demandeurs d’asile
L’année a été marquée par de nombreuses manifestations publiques et grèves de la faim d’étrangers en situation irrégulière qui dénonçaient les refus opposés constamment à leurs demandes de régularisation.
Le 24 janvier, la Cour européenne des droits de l’homme a jugé que les conditions de détention de deux Palestiniens déboutés de leur demande d’asile et retenus dans la zone de transit de l’aéroport de Bruxelles durant onze jours, en février 2003, s’apparentaient à un traitement inhumain et dégradant. La Cour a également déclaré que le fait que les deux hommes aient été placés en détention à plusieurs reprises, au mépris des décisions de justice ordonnant leur remise en liberté, constituait une violation de leur droit à la liberté. Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale s’est déclaré préoccupé par le placement en détention des demandeurs d’asile ainsi que par les conditions dans lesquelles ces étrangers étaient retenus.
En octobre, la ministre de la Politique de migration et d’asile a lancé un projet pilote prévoyant que les familles avec enfants ne seraient plus maintenues dans des centres de détention fermés en attendant leur expulsion de Belgique. Cette mesure s’appliquait aux migrants en situation irrégulière ainsi qu’aux demandeurs d’asile dont la requête avait été rejetée ; les familles ayant sollicité l’asile à leur descente d’avion continueront toutefois à être placées en détention.