12 février 2015
Originaires d’Afrique de l’Ouest francophone, accompagnés de femmes et d’enfants, 400 candidats à l’immigration illégale ont été entassés sur trois (quatre selon les survivants) embarcations pneumatiques et envoyés à la mort par des passeurs sans scrupules et avides de gain.
Partis des côtes libyennes samedi, après avoir payé chacun 650 euros, près de 400 réfugiés africains ont, malgré les conditions météorologiques très mauvaises, pris la mer à destination de l’île sicilienne de Lampedusa. La protestation de certains d’entre eux, inquiets des conséquences du mauvais temps, a été inutile face aux passeurs armés.
Les passagers venaient pour la plupart du Mali et de Côte d’Ivoire et espéraient un avenir meilleur pour eux et leurs familles, mais leur rêve n’aura duré que quelques heures. La première embarcation a chaviré à 100 miles de l’île de Lampedusa, près du canal de Sicile. Les secours menés par les vedettes de la Marine italienne, lundi soir, ont pu sauver 76 personnes, alors que sept corps ont été découverts à bord ; 22 autres passagers sont morts de froid durant leur transport vers les hôpitaux. Les 29 cadavres ont été répartis entre les cimetières de 20 communes de Sicile.
Les recherches menées par l’armée italienne se poursuivent pour repérer la quatrième embarcation dont parlent les naufragés et pour repêcher les corps des autres naufragés qui manquent encore à l’appel.