21 janvier 2015
Ils viennent de Syrie, du Soudan, ou de Somalie. Menacés chez eux par la guerre, les dictatures ou les groupes fondamentalistes, ils cherchent asile en France. Et y affrontent l’arbitraire, la stigmatisation et de nouvelles persécutions. Ismaïl le Syrien, bloqué à Calais, cherche à passer en Grande-Bretagne. Abakar le Soudanais, qui a traversé la mer sur une frêle embarcation, a été sauvé de l’extrême précarité par une association, et apprend désormais le Français. Abdourahman le Somalien, qui a fui l’embrigadement terroriste islamiste, étudie pour espérer une vie meilleure au « pays des droits de l’homme ». Portraits de trois réfugiés sur les routes de l’exil.
Ils viennent de Somalie, du Soudan, de Syrie. Ils ont connu la guerre, l’oppression, l’injustice. Pour ne pas céder devant l’inacceptable, ils ont préféré déserter. Je les ai rencontrés à Calais ou Paris, dans une Europe où ils ont dû affronter une fois encore le danger et l’arbitraire, mais aussi l’indifférence.
En parlant avec eux, avec d’autres, je n’ai jamais ressenti de pitié, mais seulement du respect et de l’admiration. Ils ont défié les malheurs du temps, ils n’ont jamais baissé la tête, ne se sont pas résignés. Enfants et petit-enfants des réfugiés d’Espagne, d’Italie, d’Allemagne, du Chili et d’ailleurs, la mémoire de vos parents vit dans ces trois portraits.