25 décembre 2014
Une rafle de la police algérienne, hier (24 décembre) à Oran, dans les milieux de l’émigration subsaharienne a été violemment dénoncée par certains acteurs associatifs. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, Rassemblement action jeunesse (RAJ) a qualifié l’opération des services de sécurité de « descente punitive ».
« Une descente punitive de la police algérienne la nuit du 24 Décembre 2014 dans de nombreux quartiers de la ville d’Oran a visé les migrants et réfugiés subsahariens. Cette opération qui vise le rapatriement des Nigériens, décidée en commun accord entre l’Algérie et le Niger et qui a touché d’autres Subsahariens qui ne sont pas de nationalité nigérienne, suscite beaucoup d’interrogation », estime l’organisation présidée par Abdelouahab Fersaoui. Tout en réitérant « son attachement au principe de la liberté de circulation de personnes », RAJ appelle les Algériens à être « solidaires » avec les migrants et refugiés subsahariens et exige des autorités algériennes « un traitement digne » à l’égard de ces derniers.
Hier, c’était la section oranaise de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) qui est montée au créneau pour dénoncer une « opération d’expulsion collective » de migrants subsahariens. « L’opération de rapatriement des migrants et migrantes issus du Niger, rapatriement que l’on essaye de transformer presque en voyage d’agrément se dévoile être, ce mercredi, ce qu’elle était depuis le début : une simple opération d’expulsion collective interdite par la convention ratifiée par l’Algérie qui fait ce qu’elle a toujours fait en ce domaine, ratifier pour la vitrine démocratique, mais ne rien respecter », s’est indignée la LADDH.
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