le 16 décembre 2014
Les questions sur l'immigration reviennent de façon récurrente dans le débat en France. Un musée dédié à l'histoire de l'immigration a d'ailleurs enfin été inauguré, lundi 15 décembre, sept ans après son ouverture au public.
Pourtant, les confusions dans les termes sont légion. Quelques définitions pour y voir plus clair.
La confusion entre immigré et étranger est des plus classiques, et permet à certains intervenants dans le débat de les additionner... à tort. La différence tient essentiellement dans le lieu de naissance. Un étranger peut être né en France (une personne née sur le sol français de parents étrangers, qui n'a pas la nationalité française à sa naissance, n'est pas immigrée), alors qu'un immigré est forcément né à l'étranger.
En outre, contrairement à un étranger, un immigré peut avoir la nationalité française.
On ne peut donc pas additionner immigrés et étrangers, puisque plus la moitié d'étrangers sont aussi immigrés. Selon les chiffres de l'Insee de 2008, on comptait 5,34 millions d'immigrés en France, parmi lesquels 3,17 millions de personnes étrangères et nées à l'étranger (donc immigrés et étrangers). D'autre part, 550 000 étrangers étaient nés en France - et donc n'étaient pas immigrés.
Nationalité et séjour
On peut vivre en France sans posséder la nationalité française. Néanmoins, nombre d'immigrés font une demande pour l'acquérir. Il existe plusieurs manières de le faire : par mariage, par filiation, ou par naturalisation.
Un enfant né en France de parents étrangers devient automatiquement français à sa majorité s'il réside en France depuis cinq ans au moins. En revanche, le mariage avec un Français n'octroie pas automatiquement la nationalité. Il faut quatre ans après le mariage pour pouvoir faire une demande, sous certaines conditions : séjour régulier (donc détention d'une carte de séjour), communauté de vie, connaissance de la langue française, absence de condamnation pénale…