A la création de
l’agence Frontex en 2005, les responsables européens s’accordaient à dire
qu’elle était vouée à la surveillance des frontières de l’UE en coopération
avec les pays voisins. L’asile ne faisait pas partie de ses prérogatives. Il
faudra de nombreuses critiques de la part d’élus et d’ONG pour que quelques avancées
aient lieu en 2011.
Mais le Conseil européen continue de privilégier
l’augmentation des moyens de contrôles et des pouvoirs de l’agence au détriment
des droits fondamentaux. Si aujourd’hui – notamment après le drame de Lampedusa
en octobre 2013 – les discours sur les missions de l’agence sont édulcorées
pour faire croire qu’elle est là pour « sauver des vies humaines », le bilan
des dernières années montrent que plus les contrôles sont importants, plus le
nombre de migrants morts aux frontières de l’UE est élevé : au milieu des années
2000, il était inférieur à 1 000 morts par an ; depuis 2011, il dépasse la
barre des 2 000.
Lire la note de Migreurop