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| Photo appartenant au même article: © Photo Lionel Charrier. Myop -
Des Kurdes
d'Irak, à Calais, en mai
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Soudanais, Afghans… ils sont des centaines
à vivre là, les yeux rivés vers l’Angleterre. «Libération» les a suivis de
camps en squats, alors que les expulsions se multiplient.
Il n’y a plus rien quai de la Loire à Calais, juste une esplanade vide devant le port, et des grilles pour empêcher de rentrer. Pendant huit mois, il y a eu un camp de tentes et de bâches en pleine ville, peuplé de migrants afghans et syriens. Il a été évacué par les bulldozers, le 28 mai. Le soir même, il a resurgi. A nouveau un camp de tentes et de bâches, que les migrants appellent «Salam». Il a suffi de traverser la rue. Ils y ont rejoint quelques Erythréens et Soudanais qui fuyaient un autre camp le long du canal, promis aussi à la destruction. A Calais, les migrants migrent. On les expulse, mais ils ne disparaissent pas, sauf quand ils passent en Angleterre. Et d’autres arrivent. Pendant une quinzaine de jours, on est allé les voir, là où ils étaient. En attendant d’être à nouveau évacués.
