Cette année, nous célébrons la journée mondiale des réfugiés dans un
contexte national marqué par la mise en
œuvre de la nouvelle politique migratoire, initiée par sa Majesté Mohamed VI,
suite aux conclusions et recommandations du rapport thématique relatif aux
étrangers du CNDH (Conseil National de Droits de l’Homme).
Je me permets à
cette occasion de briser le silence concernant le traitement dont les réfugiés
sont victimes de la part du bureau du HCR Maroc. Au moment où tout le monde
tourne son regard vers l’Etat marocain pour dénoncer la discrimination et le
racisme, certains réfugiés continuent à se plaindre de la discrimination, de
l’exclusion et de propos racistes et discrimination, mais aussi de l’exclusion
de la part de certains fonctionnaires du bureau du HCR et de ses partenaires
sociaux. Ils reçoivent un bon de 100 Dhs chaque deux mois pour se nourrir. Pour
être reçus par un médecin spécialiste, certains attendent des mois, voire des
années. Aujourd’hui, on parle de 570 réfugiés régularisés. En réalité, il n’y a
qu’environ 300 qui ont reçu leurs cartes. Les autres sont toujours dans l’attende,
sans qu’ils ne soient informés des raisons de celle-ci.
Nous exhortons le HCR
et ses partenaires de considérer tous les réfugiés au même titre et de jouer
pleinement son rôle qui est de protéger les réfugiés selon la convention de
Genève de 1951, de bannir le système de liste noire où sont inscrits les
réfugiés qui revendiquent leurs droits et de ne pas forcer les femmes à
divorcer pour bénéficier de l’assistance. Nous remercions les autorités
marocaines pour la reconnaissance de tous les réfugiés et les exhortons à
multiplier les efforts pour la mise en place effective d’une politique nationale
d’asile. Mais en attendant, nous les prions de trouver des solutions
urgentes aux problèmes actuels des réfugiés qui vivent dans des conditions
déplorables.