A l’occasion de la Journée
mondiale des Réfugiés, le Réseau euro-méditerranéen des Droits de l’Homme
(REMDH) tient à exprimer ses graves préoccupations au sujet des violations
permanentes des droits des réfugiés dans la région euro-méditerranéenne, et de
la réticence des Etats à respecter leurs obligations à l’égard du droit
international.
La réponse inqualifiable
apportée à la crise des réfugiés syriens n’est qu’un exemple de la façon dont
les Etats cherchent à se soustraire à leurs responsabilités envers ceux qui
fuient la guerre et les persécutions. La guerre a provoqué le déplacement forcé
de 9 millions de personnes, et près de 2,8 millions de réfugiés dont plus de
70% sont des enfants et des femmes ont fui vers les pays voisins, où ils vivent
désormais dans des conditions précaires. Parmi eux se trouvent aussi de
nombreux réfugiés palestiniens. Ces derniers ne sont pas seulement des
personnes déplacées pour cause de guerre, ce sont des apatrides, dont les
chances sont bien minces de retourner un jour dans un pays qui ne les a jamais
reconnus comme des citoyens. La Jordanie, le Liban et l’Egypte, en dépit de
leurs obligations, ont à plusieurs reprises refusé l’entrée à des groupes de
Palestiniens.