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Selon la Garde Civile espagnole et les forces de police, la sécurité de
l’Europe est assurée par les barrières de Ceuta et de Melilla – qui permettent
de contrer les migrants subsahariens, mais également de limiter la liberté de
circulation de la population maghrébine sur la mer Méditerranée. La distinction
entre migrants à accueillir et migrants à refouler implique un racisme
différentiel ou le présuppose tout simplement. Il ne s’agit pas uniquement de
couleur de peau, mais d’un système de valeurs que l’on défend et dont sont
exclus les migrants, car leur exclusion fait elle-même partie de ce système.
L’abrogation de ce système de valeurs semble donc être une condition
nécessaire pour permettre la circulation des personnes en toute liberté. Ce
changement doit venir également de l’intérieur, et il ne peut faire l’impasse
sur un retour historique, car seul ce retour peut nous révéler les accords
tacites qui font partie, aujourd’hui comme hier, d’un tel système. C’est une
raison qui nous amène à parler d’un livre traitant de « l’holocauste espagnol »
dans le contexte des évènements actuels aux frontières de Melilla.