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L’école
algérienne ne délivre aucun certificat de scolarité aux enfants de migrants.
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Ils sont nés en Algérie
mais l’Etat les exclut du système éducatif. Leur tort : avoir des parents
«sans-papiers».
[…]
Il n’existe aucun chiffre
précis des enfants de migrants nés (ou pas) en Algérie ayant l’âge d’aller à
l’école, comme le garantit pourtant la loi algérienne, et pourtant exclus du
système. «C’est loin d’être une préoccupation de l’État, mais à long terme,
cela posera problème. Les apatrides (une personne qu’aucun État ne considère
comme son ressortissant par application de la législation, ndlr) sont pris au
piège dans un bourbier juridique», affirme Kadour Chouicha, président de la
Ligue Algérienne de défense des droits de l’homme à Oran.
Le milieu associatif a beau
essayer de récolter des dons pour scolariser les enfants, évalués à quelques
centaines, le militant reconnaît que ces actions restent «peu efficaces». «La
scolarisation est obligatoire pour tous les enfants de 6 à 16 ans, quels que
soient leur sexe ou nationalité, poursuit Mehdi Benbrahmi. En Algérie, nous
n’avons rien inventé, mais juste appliqué les textes administratifs légués par
la colonisation. Cependant, en France ils ont évolué pour s’adapter aux
changements. Quand on parle de migrants en Algérie, les gens deviennent
subitement méfiants, c’est injustifiable.
Encore faut-il que notre gouvernement accepte de travailler sur la
construction et non la répression.» Fabien est Camerounais et père de deux
enfants, dont une petite fille de 7 ans inscrite dans une école privée.