Organisation Signataires |
Partenariat
de Mobilité entre la Tunisie et l’UE : l’externalisation des frontières
européennes à marche forcée
Tunis- Paris
-Copenhague-Bruxelles, 17 mars 2014- Le 3 mars dernier, la Tunisie et l’Union
européenne ont formellement établi un « partenariat de mobilité ».
Depuis
plus de deux ans, les organisations signataires ont, à maintes reprises,
exprimé de sérieuses réserves et leurs préoccupations suscitées par ce
projet. Elles ne peuvent que les réitérer et condamner le fait que le processus
de négociation n’ait pas été transparent et n’ait pas associé les organisations
concernées de la société civile pourtant très présentes sur les problématiques
portées par cet accord et ses perspectives. Elles sont particulièrement
inquiètes de ce qu’un tel accord puisse être signé et mis en œuvre dans un
contexte de transition qui, pour se vouloir démocratique, est encore loin
d’être doté de toutes les institutions et de tous les instruments législatifs
indispensables à la garantie préalable et absolue du respect des droits des
migrants, réfugiés et demandeurs d’asile.
Selon
les termes de la déclaration conjointe signée par Cecilia Malmström et Tahar
Cherif, ce n’est pas sur ce terrain, en effet, que se trouve la priorité de ce
« partenariat ». Celui-ci vise clairement « à promouvoir une gestion commune et
responsable des flux migratoires existants », à développer « des relations bilatérales dans les domaines
de la migration, la mobilité et la sécurité » et à coopérer « ensemble afin de mieux affronter les défis
présents en Méditerranée ».