![]() |
Photo appartenant au même article |
La Tunisie a dû mal à en finir avec l’arbitraire. Alors que la nomination
d’un gouvernement de « technocrates » et l’adoption de la
constitution devaient enfin faire du pays un État de droit respectueux de ses
engagements, les violations de droits se poursuivent. Dernier exemple en date,
l’expulsion imminente de deux réfugiés à l’aéroport de Tunis qui violerait la constitution.
[…]Selon nos
informations, les autorités entendent procéder à leur expulsion vers l’aéroport
du Caire en violation de l'article 33 de la Convention de Genève. Pire
encore, cette décision arbitraire
viole également l'article 26 de la nouvelle constitution tunisienne,
censé créer un statut pour les réfugiés en accord avec les valeurs
démocratiques.
Alors qu’ils sont installés en Tunisie, les deux réfugiés sont donc sous la menace d’un refoulement vers l’Égypte, pays instable, où ils n’ont aucune attache et qui n’est que leur dernière escale sur le trajet du retour de leur voyage à Dubaï. La décision a tout de l’arbitraire puisqu’elle vise un membre reconnu de la communauté subsaharienne, qui s’était fait remarquer par sa solidarité avec les autres demandeurs d’asile dans leurs revendications auprès du gouvernement tunisien.