Dans une rue d'Asmara, la capitale de l'Erythrée. | Radu Sigheti/REUTERS
Deux mille à trois mille Erythréens fuient chaque mois leur pays en proie à la violence, estime l'ONU qui n'a pas été autorisé à se rendre en Erythrée pour son enquête.
Ils tentent alors de se rendre en Europe, au risque d'être tués par leur propre armée, a déclaré jeudi Sheila Keetharuth, le rapporteur spécial des Nations unies pour les droits de l'homme en Erythrée. Pour établir son rapport, elle a interrogé des Erythréens qui se sont enfuis et visité des camps de réfugiés en Ethiopie et à Djibouti.
L'ambassadeur d'Erythrée aux Nations unies, Araya Desta, a contesté les affirmations du rapporteur spécial devant la troisième commission, affirmant que son pays n'avait pas une politique visant à abattre les gens qui traversent illégalement la frontière, que les détenus n'étaient pas torturés et qu'il n'y avait pas d'exécutions extra-judiciaires.
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