03.12.2012. A partir des années 1990, tous les États membres de l’Union européenne (UE)
ont développé des dispositifs législatifs, administratifs et politiques qui se
matérialisent par l’installation de camps destinés à accueillir, trier,
contrôler et renvoyer les étranger.e.s. Depuis 2002, le réseau Migreurop tente
de recenser ces lieux d’enfermement afin de faire connaître leur existence à la
société civile. La « Carte des Camps », dont la première édition remonte à 2003
[1], est la pierre angulaire du travail de sensibilisation mené par le réseau.
Des données alarmantes.
Depuis, la généralisation de l’enfermement se renforce et le nombre de lieux de
regroupement d’étranger.e.s ne cesse d’augmenter : en 2012, près de 420 lieux
d’enfermement ont été recensés pour une capacité totale connue de 37 000
places. En 2009, 600 000 personnes « sans-papiers » ont été enfermé.e.s au sein
de l’UE pour être expulsé.e.s et 500 000 ont été détenu.e.s à leur arrivée sur
le territoire d’un Etat européen dans l’attente d’être refoulé.e.s. Depuis la
dernière édition de la carte, en 2009, la durée maximale de la détention a
augmenté bien au-delà du temps nécessaire à la mise en œuvre des expulsions :
de 32 à 45 jours en France, de 40 à 60 jours en Espagne, de 2 à 18 mois en
Italie, de 3 à 18 mois en Grèce.
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